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PRÉFACE


Nous avertirons le lecteur, dès la première ligne de ce travail, qu’il n’a point à s’étonner d’un mot qui reviendra souvent sous ses yeux, mais avec une signification bien différente de celle qui a prévalu dans le monde alors que la science n’avait point déterminé la série des accidents qu’il caractérise. Ce mot doit entrer désormais dans le langage courant sans exciter les mêmes susceptibilités qu’au temps où il ne s’appliquait qu’à des phénomènes qui paraissaient impliquer nécessairement une certaine excitation morbide des sens. Nous nous proposons seulement d’ailleurs de montrer la place que les accidents extérieurs de la névrose hystérique ont prise dans l’Art, alors qu’ils étaient considérés non point comme une maladie, mais comme une perversion de l’âme due à la présence du démon et à ses agissements.

La « grande névrose hystérique », dont l’étude raisonnée est relativement de date récente, n’en est pas moins une affection fort ancienne. Elle ne saurait être considérée, ainsi qu’on s’est plu si souvent à le répéter, dans ces derniers temps, sous toutes les formes, comme la maladie spéciale de notre siècle.

Dans l’esprit du plus grand nombre, cette dénomination, « l’hystérie », emporte avec elle l’idée d’une affection spéciale au sexe féminin. Il est démontré au-