plongent dans la fontaine purificatrice qui coule dans le temple d’Esculape.
« Par Zeus ! s’écrie la bonne femme à laquelle Carion, le valet de la comédie d’Aristophane, raconte les aventures allégoriques de Ploutos, le beau bonheur pour un vieillard que d’être trempé dans l’eau froide ! »
Les siècles ont passé, mais la source sacrée coule toujours.
Après ces préliminaires, les suppliants sont admis à passer la nuit sous les portiques du temple. C’est l’incubation qui commence, neuvaine propitiatoire, pendant laquelle la faith-healing s’exalte de plus en plus, par auto-suggestion, par contagion de voisinage, sorte d’entraînement inconscient, et alors le miracle se produit… s’il y a lieu.
Ceux qui trouvaient la guérison dans l’Asclépieion ornaient les parois du temple d’hymnes votives et surtout de bras, de jambes, de cous, de seins en matière plus ou moins précieuse, objets représentatifs de la partie du corps qui avait été guérie par intervention miraculeuse. Les sanctuaires d’aujourd’hui sont toujours ornés de ces