nées, et même une maison hantée, perdue au milieu d’un champ de sarrasin.
Il ne raconte pas tout ce qu’il fait. Les Closey ont quitté le quartier, mais Auguste a d’autres amis. Avec ses camarades il a remonté le cours des ruisseaux. Ils ont même construit un radeau sur le plus important de ces cours d’eau ; ils l’ont chargé de paille et y ont mis le feu ; ils l’ont ensuite suivi jusqu’à la manufacture, puis ils ont détalé au moment où le brasier s’engouffrait sous la bâtisse. Auguste admire le courage de Pierre Massénac, resté au bord du ruisseau jusqu’au dernier moment. C’est ce même Massénac qui a chargé de pierre le couvercle d’un puisard qui vomissait des flammes quand on y jetait une allumette. Ce fut une belle explosion. Massénac n’a pas fui avec les autres. C’est un miracle qu’il n’ait pas été touché par la volée de projectiles.
À un mille de Deuville, Auguste connaît un ruisseau, peu fréquenté, peuplé de petites truites mouchetées, et qu’il faut rejoindre à travers des champs. Un jour qu’il avait des invités de Montréal, François Prieur les y a conduits dans une voiture de louage et Auguste a obtenu d’accompagner le groupe.