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VIII

Auguste, voyant que ses ouvertures à Louise n’avaient pas été comprises, prit sur lui d’aller saluer Massénac à son bureau. À peine s’était-il fait annoncer que Pierre accourut dans l’antichambre et lui serra affectueusement la main. Ils parlèrent du passé encore proche.

Auguste, pour rendre sa visite plausible, si l’accueil de son ami n’était pas enthousiaste, avait pris la précaution de se munir d’un contrat de publicité.

— Tu n’as pas à prendre ces moyens avec moi, lui dit Pierre.

Et faisant allusion à son pari d’enfant, il ajouta en riant :

— Je suis toujours ton serviteur.

— Je te rends ta liberté, si je ne l’ai pas déjà fait, dit Auguste. Mais à une condition, c’est que nous retournions ensemble pêcher la truite dans notre ruisseau.

— J’accepte. Nomme le jour.

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