— C’est faux.
— Cèdes, Prieur. S’il est innocent, il sera acquitté.
— Je connais Massénac, il ne se laissera pas prendre vivant.
— Sa mort clora l’affaire.
— Jamais.
— L’opinion tient Massénac pour le coupable.
— C’est faux. C’est moi qu’on accuse.
— Vas-tu te laisser ruiner pour Massénac ?
— J’ai un moyen de prouver que je suis innocent, et du même coup de trouver le coupable, s’il n’est pas déjà trop tard.
— Et quel est ce moyen ? dit Nachand en pâlissant.
— C’est de remettre l’affaire entre les mains du Procureur général.
Cette menace éclata comme une bombe dans le cercle de cinq personnes parmi lesquelles se trouvait peut-être l’assassin de Bernard Massénac.
— Tu es fou ! Auguste. Nous mettre entre les mains d’étrangers.
— Avez-vous quelque chose à cacher ? demanda le député, qui pressentit pour la première fois que l’opinion publique ne se trompait