nard Massénac le suppliait, lui, son fils adoptif.
— Je vous promets que le journal ne vous attaquera jamais personnellement, mais quant aux organisations dont vous faites partie…
— Ça me suffit, dit-il. Et qui sait, on a peut-être des petites ambitions politiques, et dans ça, la politique, le vieux est encore bon.
Le jeune homme protesta :
— Auguste est mon ami.
— Le mien aussi, du moins il le dit. Mais Prieur joue au moins sur trois ou quatre damiers. Sans moi, continua-t-il, il ne serait rien. Ne laisse personne te dire le contraire. Je l’ai fait et je puis le défaire. Tu es jeune, mon Pierre, et personne ne connaît l’avenir.
— Même si Auguste me trahissait, je ne m’opposerais pas à lui sur le terrain politique.
— Laisse-moi mes illusions de vieux renard.
— Je vous les laisse volontiers. Et je vous le répète : Le journal ne vous attaquera jamais personnellement.
— Je voulais te l’entendre dire. Je voudrais qu’Eugénie soit vivante pour te voir aujourd’hui. C’est elle qui serait fière.
Pierre détourna les yeux.
— Je savais que tu voulais partir depuis long-