cerf venait se détendre en causant avec son ami.
Le cabinet de travail de l’abbé Étienne correspondait au portrait physique de son habitant. C’était une grande pièce, aux murs blanchis, ornés de portraits de famille et de reproduction de tableaux célèbres. La bibliothèque occupait un des murs depuis le sol jusqu’au plafond. Dans un coin, sur une étagère pivotante s’entassaient des revues théologiques. Trois fauteuils rembourrés de crin et usés aux coudes et une table chargée de livres et de papiers complétaient l’ameublement. Un certain désordre, le désordre du travail et de la vie, et une odeur de poussière et de tabac révélaient que cette pièce était celle où le prêtre se tenait le plus souvent.
En face de l’abbé Étienne, Lecerf était écrasé. De tempérament nerveux, impulsif, agressivement tourné vers l’action, il ne reculait pas volontiers. Toute discussion lui était une occasion de s’opposer et de s’ancrer dans le parti qu’il avait instinctivement choisi.
Depuis son arrivée, Lecerf était impatient de se décharger le cœur, mais son hôte dirigeait avec dextérité la conversation sur des sujets