de cinq ans. Il tient à cette clause. Les intérêts sont fixés à un taux usuraire, et Astries qui garde la première hypothèque sur l’entreprise, a probablement l’arrière-pensée de reprendre le journal qui ne peut que péricliter sous la direction d’un jeune homme sans expérience.
Pierre devine cette arrière-pensée. Il ne montre aucun empressement à signer le contrat.
— C’est une affaire exceptionnelle, explique Astries. Je vous donne un journal, une imprimerie, des contrats, sans compter l’achalandage, et qu’est-ce que je reçois en retour : le même montant que je retirerais moi-même des opérations. Le journal se payera lui-même et vous en resterez le propriétaire.
— Mais je veux faire un placement et vous m’offrez une spéculation.
— Placez votre argent dans une autre affaire. Elles ne manquent pas. Et cinq années sont vite passées.
Pierre finit par accepter l’hypothèque et le plan de remboursement, mais après avoir obtenu de meilleures conditions d’intérêt.
Le contrat est à peine signé que le beau-père du député, M. Lantoine se présente chez Astries. Il le trouve en pleine exubérance, marchant de