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LES DÉSIRS

— Ne crains rien, dit le trésorier du parti, tu peux mettre ta confiance en Prieur.

— Il a échoué à Québec et en cour je n’ai pas beaucoup de chances parce que M. Prieur ne veut pas de témoins. C’est ça avec un avocat qui a des principes. S’il m’avait écouté, il n’y aurait pas eu de cause contre moi.

— Prieur a son idée et il ne te laissera pas tomber. Si tu es trouvé coupable, on s’arrangera pour que tu ne restes pas longtemps en prison.

— En prison ! Mais je ne veux pas y aller même une journée. Ce n’est pas à un menu fretin que vous avez affaire, c’est à Bernard Massénac et je ne vous laisserai pas l’oublier, ni toi ni Prieur.

— Ne t’inquiètes pas et surtout pas de coup de tête. Je te promets que tout va s’arranger. Tu as confiance en moi. Prends ma parole et reste tranquille.

Lavisse chercha en vain le député. Il était introuvable. À son tour, il commença à redouter le pire pour Massénac et pour le parti.


Le jour du procès, le député en est arrivé à regarder la cause de Massénac avec une cer-