Page:Charbonneau - Fontile, 1945.djvu/201

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Elle parla de sa fille Gilberte.


Le lendemain à huit heures, mon père vint me rejoindre dans mon cabinet de travail. Tout à la douleur d’avoir perdu Armande, je ne pensais plus à la politique.

— Je suis libre, ce matin, dit-il, je t’accompagne au bureau de l’officier-rapporteur. Vaillant est déjà là avec tes amis.

— Voici ton bulletin de présentation.

Je pris la feuille qu’il me tendait, parcourus machinalement les noms des signataires. Le nom des Berthomieu apparaissait en tête.

— L’hypocrite, dis-je, et je lui racontai ma conversation avec Loignon.

— Je sais toute cette histoire. Vaillant me l’a racontée, il y a trois jours. Mais Berthomieu n’a jamais été aussi sincère qu’en signant ce bulletin.

— Mais alors, je suis élu !

— Rappelle-toi que quand un Pollender entreprend quelque chose, il ne se laisse arrêter par personne. Il y eut un temps où ton grand-