quiétude avait été fondamentalement un état de morbidité religieuse. Pourtant à aucun moment, la foi ne faisait question à mon esprit. L’idée ne m’avait pas effleuré de chercher de ce côté une évasion facile ; au contraire, dans cet état où je ne trouvais aucun repos, la prière jaillissait d’elle-même de mes lèvres.
Peu à peu, l’amour d’Armande devait triompher définitivement de cet état. En m’attachant à elle, elle vidait mon ambition de ce que celle-ci avait de pernicieux, d’étouffant et de tyrannique. Elle me rendait la vie plus légère, pavant lentement la voie à une expression humanisée de mon désir de gloire.
Je n’avais jamais demandé à Dieu de me délivrer de cette angoisse et pourtant, j’implorais tous les jours des faveurs temporelles. J’étais devant ma table, la tête dans mes mains. Mon esprit se brisait. Je ne sais comment exprimer ce qui va suivre. Je ne me rends plus bien compte de ce qui se passa dans cet instant où tout le monde extérieur fut aboli et où je m’humiliai et fus humilié en mon esprit et en mon corps. Mon