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dignation trouvaient un écho. Les interventions quand il y en avait ne faisaient que décupler sa colère. Parfois, devant la résistance de son confrère, il perdait toute retenue, se lançait tête baissée, vociférait et allait jusqu’à poser la question de confiance. Mais à leur façon, les deux hommes s’estimaient.

Carrel eut un de ces accès de colère, quelques jours plus tard, en apprenant l’alliance de Hautecroix avec le groupe de Mayron. La scène fut rapportée à l’écrivain. Carrel attendait si peu cette défection qu’il avait raconté à sa façon la visite de son confrère. Comment eût-il pu se douter ? Leur conversation datait d’une semaine à peine. Et Georges n’avait parlé à personne du groupe depuis. Quand il eut compris ce qui arrivait, Carrel se mit à gesticuler, ses petits yeux exorbités. « On nous quitte », dit-il avec dignité. Personne ne disait un mot. Il ne savait se dépêtrer, s’arracher à la glu qu’il sécrétait depuis qu’il s’était rendu compte que Hautecroix le rejetait. Et le silence des assistants devant son désarroi aggravait sa rancœur.

Mais cette scène ne devait avoir lieu que plusieurs jours plus tard. Et à ce moment, il écoutait Georges, loin de prévoir sa défection. Hautecroix lui-même escomptait un résultat