Page:Charavay - A. de Vigny et Charles Baudelaire, 1879.djvu/48

Cette page n’a pas encore été corrigée

24 un vœu de repos et de paix. Vous trouverez ma lettre bien décousue, c’est que mes idées le sont beaucoup. Je ne sais où me prendre pour sortir du gouffre où je suis tombé; et je vous demande en grâce, comme une consolation, la seule qui puisse me toucher, de m’apprendre, dès le soir même, par deux mots, votre nomi- nation. « Soumet, dont je n’avais aucune nouvelle depuis quatre mois, m’écrit une lettre désespé- rée et désespérante. Il me parle de vous donner sa place, si sa voix ne vous est pas utile. Il paraît bien souffrant (1). « Adieu, mon ami, je ne suis bon à rien en ce bas monde, puisque je ne puis servir mes amis en quelque chose. C’est tout ce qui me restait à faire maintenant. » Vigny, toujours inquiet, poursuivit encore Guiraud de ses doléances , celui-ci lui écrivit le 20 mars 1842 la lettre suivante :


(1) Alexandre Soumet ne mourut que le 3o mars 1845. (Cf. Jour- nal d’un poëte, p. 204.)