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Dans les six derniers mois du terme de scolarité, les examens devront embrasser toutes les parties de l’art de guérir : on peut néanmoins les borner à trois ; l’un sur la théorie, le second sur la pratique, le troisième sur un sujet imprimé, du choix de l’élève.

Le Gouvernement réglera la forme du diplome qui sera délivré à l’élève pour constater sa capacité, et fera tous les règlemens qu’il croira nécessaires pour perfectionner l’enseignement dans les écoles.

La médecine devenant un état lucratif, et formant une profession à la fois honorable et avantageuse, il n’y a pas de doute que les professeurs ne doivent être salariés par les élèves, sur-tout à raison des examens qu’ils font et des grades qu’ils confèrent : il serait d’ailleurs facile de prouver qu’en cela l’intérêt des professeurs est inséparable de celui de l’élève. Mais si, indépendamment de cette rétribution éventuelle, le Gouvernement n’assurait pas à chaque professeur un modique salaire qui puisse le mettre au-dessus du besoin, il serait à craindre que les professeurs ne se missent dans la dépendance des élèves, et que peut-être