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que nous devons aux littérateurs distingués qu’a produits la France. Notre langue n’est devenue presque universelle, que parce qu’elle a fourni des modèles dans tous les genres de littérature ; et il serait impolitique de ne pas conserver et multiplier par l’enseignement, les titres glorieux de cette illustration.

On pourra encore établir auprès de plusieurs écoles, l’enseignement de quelques unes de nos langues vivantes. Les rapports commerciaux, les communications avec les peuples voisins, rendent souvent ces études nécessaires ; mais nous devons laisser aux conseils généraux de département, le soin d’apprécier l’avantage de telle ou telle langue.

Nous pensons aussi qu’il est avantageux de conserver, dans les grandes communes, les cours de physique et chimie. On ne saurait trop répandre ces connaissances ; et notre systême d’instruction serait incomplet, s’il n’en présentait pas l’enseignement dans quelques-unes des villes principales de la République.

Indépendamment de ces connaissances, qui font la base de l’instruction communale, il importe de diriger, les affections de la jeu-