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devons respecter pour ne pas perdre le fruit de ces heureuses institutions.

C’est sur-tout dans le choix de l’emplacement des écoles spéciales, qu’il serait dangereux de tracer sur le sol de la France, le compas à la main, les lieux où l’on doit les établir. Je ne connais que deux principes qui puissent guider dans ce choix : d’un côté, l’exemple du passé, qui a vu prospérer pendant des siècles, sur un point déterminé, tel art ou telle science ; de l’autre, une réunion bien établie d’hommes capables de bien enseigner.

D’après cela, nous proposerons de conserver les trois écoles de médecine créées par la loi du 14 frimaire an 3 : elles suffisent à l’instruction ; elles prospèrent : craignons d’ébranler leur organisation, et bornons-nous à y porter quelques modifications demandées par l’expérience de six années.

L’établissement des vingt-neuf tribunaux d’appel paraît avoir déterminé d’avance le siège des écoles de droit : là, la réunion de presque tous les degrés de la hiérarchie judiciaire, et les leçons des premiers talens dans la science de la législation, offrent des ressources que l’élève ne saurait rencontrer ailleurs.