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quelque publique qu’y fût l’éducation, on n’a jamais vu déserter les ateliers pour y courir.

Mais le salaire des instituteurs consacrés à l’enseignement dans ces deux premiers degrés d’instruction, doit-il être pris immédiatement dans le trésor public ? Cette question cessera de présenter aucune difficulté, si l’on considère que l’impôt, dont le contribuable vote la levée et dont il surveille le bon emploi, ne porte plus avec lui aucun caractère qui le rende odieux. Il devient une charge locale, librement consentie, dont le produit passe tout entier et presque sans intermédiaire, du contribuable à l’instituteur. Il n’est pas douteux, d’après toutes ces considérations, que les frais de l’instruction dans les deux premiers degrés, ne doivent être payés par les seuls contribuables de l’arrondissement ; mais, pour concilier l’intérêt public qui veut une instruction assurée, avec ce mode de fournir à ses frais, il faut prévoir et écarter avec soin tout ce que l’intrigue et quelques considérations d’intérêt de localité pourraient présenter d’obstacles à l’exécution de cette mesure ; nous croyons qu’on y parviendra en prenant partie des frais des écoles primaires ou