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pas profiter de l’instruction qu’on donne dans les écoles centrales.

3°. La graduation des études, si nécessaire pour développer par degrés les facultés de l’entendement, n’est point organisée dans les écoles centrales ; car on ne peut pas appeler organisation, les dispositions bizarres de la loi qui distribue l’enseignement d’après la seule considération de l’âge.

4°. L’instruction s’y donne sans surveillance, de sorte que le temps consacré à l’enseignement n’est point tracé ; les élèves n’y sont point soumis à une discipline assez sévère ; et, dans un âge où le besoin du mouvement et l’attrait presque irrésistible des jeux maîtrisent la jeunesse, cette discipline, cette contention forcée, sont la première condition qu’on doit lui imposer pour assurer de bonnes études.

5°. Les cours des écoles centrales ne sont pas distribués par-tout d’une manière avantageuse à l’élève. Trop souvent l’heure des leçons et l’époque des cours sont commandées par la seule commodité des professeurs. Il en résulte que l’instruction se donne sans ordre et sans suite ; que, dans certaines époques de l’année, les cours sont si nombreux, que les élèves ne peuvent pas y suffire, tan-