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été proposés, discutés, aucun n’a été arrêté ; et l’instruction est encore aujourd’hui ce que la Convention nationale l’a laissée.

Quelques écoles primaires dans les villes, presque aucune dans les campagnes ; une école centrale par département ; plusieurs écoles spéciales en activité, telles que celles de médecine, de musique, des ponts et chaussées, des mines, d’histoire naturelle ; l’école polytechnique, &c. : tels sont, à peu de chose près, les établissemens actuellement ouverts à l’instruction publique.

Quelques-uns de ces établissemens existaient sous l’ancien régime : on a cru remplacer les colléges par les autres ; mais on est loin d’avoir atteint le but qu’on s’était proposé. Presque par-tout les écoles centrales sont désertes ; et lorsqu’on recherche la cause du peu de succès qu’a obtenu cette nouvelle institution, on croit la trouver dans les vices de l’organisation de l’enseignement qui y est établi. Il me suffira peut-être de rapprocher l’enseignement ancien du nouveau, pour faire sentir cette vérité.

L’enseignement, sous l’ancien régime, était confié à des corporations ; ces corporations présentaient quelques avantages qui n’appartiennent qu’à elles.