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L’ART

l’y fixe est différent de celui qui la retient sur la laine.

Quelles que soient les nuances que prennent les mêmes principes colorans rouges qu’on porte sur les diverses étoffes, on peut établir quelques procédés invariables, pour les rétablir ou les réparer lorsque les nuances sont détruites ou altérées.

Ainsi, lorsque l’écarlate a souffert et est altérée, il suffit pour la raviver, d’une dissolution d’étain et de cochenille.

Le bois de Brésil et l’alun font reparoître le cramoisi.

L’orseille qu’on peut foncer par les alkalis, roser par les acides, et nuancer de mille manières en la mêlant avec le Brésil, le campêche et le fustet, fournit toutes les teintes qu’on peut désirer.

Les mêmes matières teintoriales servent à donner la couleur jaune à toutes les étoffes : la gaude fournit un jaune franc et solide, aussi la préfère-t-on pour la soie.