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L’ART

thodes d’application que dans les principes colorans qui sont employés.

Ces différences sont surtout très-remarquables entre les étoffes végétales et les étoffes animales.

La nature des premières permet de les préparer par les alkalis, d’en aviver les couleurs par des lessives très-fortes, etc., tandis que de pareils agens dissoudroient le tissus des étoffes animales.

D’un autre côté, les principes colorans qui ont de l’affinité avec la laine ou la soie, n’en ont pas toujours avec le fil ou le coton : la cochenille et le kermès nous en fournissent un exemple. Aussi les couleurs s’altèrent-elles avec plus ou moins de facilité selon la nature de l’étoffe sur laquelle elles sont portées, ce qui fait varier les moyens de les y rétablir.

Nous voyons encore de très-grandes différences dans la manière dont les couleurs de même nature se fixent sur les étoffes : tous les bleus sur laine, depuis