Page:Chaptal - Principes chimiques sur l’art du teinturier-dégraisseur.djvu/61

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
53
DU DÉGRAISSEUR.

ceaux, avivent et éclaircissent les rouges de Fernambouc ; ils jaunissent le bleu fourni par le campêche et le sulfate de cuivre ; ils avivent l’indigo et le bleu de Prusse.

L’effet des acides n’est pas le même pour tous, parce que tous n’ont pas la même activité ; les acides minéraux détruisent la plupart de ces couleurs, tandis que les acides végétaux ne font que les nuancer, les changer, les altérer, sans les détruire.

L’urine, surtout celle de certains quadrupèdes, tache en jaune pâle presque toutes les couleurs ; les bleus, les roses, les violets d’orseille, les couleurs obtenues par les astringens et le fer, tout prend, de la part de cette humeur animale, une teinte jaune, pâle et sale.

Dans tous ces cas, la couleur est presque détruite. L’urine récente et chaude produit seule ces effets ; et on peut, dans cet état, l’assimiler aux acides ; mais lorsqu’elle a vieilli, lors-