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DU DÉGRAISSEUR.

peut s’en servir que dans les cas où les taches existent sur des étoffes sans couleur : dans toute autre circonstance, il faut lui substituer l’acide sulfureux, qui, comme nous l’avons observé, conserve la plupart des couleurs.

J’ai publié il y a vingt ans des procédés simples pour blanchir les estampes et les vieux livres par l’acide muriatique oxigéné : comme la couleur que prennent les livres en vieillissant provient généralement de la fumée qui se dépose sur eux et les jaunit, il étoit naturel de penser qu’en les mouillant dans cet acide, cette couleur disparoîtroit, et que le papier reprendroit sa première blancheur : c’est ce qui a été confirmé par l’expérience.

J’ai encore proposé de blanchir, par le moyen de cet acide, la pâte des chiffons qu’on destine à la fabrication du papier ; et déjà cette méthode est devenue un procédé d’atelier[1].

  1. Voyez Annales de Chimie, tome 1, page 69.