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L’ART.

Indépendamment des agens dont nous venons de parler, et qui tous ont la propriété de dissoudre les huiles, nous avons dit qu’on pouvoit enlever ces taches par le secours d’une autre classe de corps qui avoit la propriété de les ramollir. La chaleur est celui de tous qu’on emploie le plus généralement : il suffit de l’appliquer à quelques-uns, et de les tenir dans un état liquide pour les évaporer, tels sont la cire, le suif, etc. Quant à ceux qui ne sont pas susceptibles de se volatiliser à un degré de chaleur incapable d’altérer l’étoffe, on se borne à les liquéfier ; et, à cet effet, on met l’étoffe tachée entre des papiers non collés, et on applique dessus un corps chaud capable de fondre la tache ; le corps graisseux, des qu’il est ramolli, passe dans les papiers avec lesquels il est en contact immédiat, et abandonne l’étoffe. On fait disparoître la tache en entier en répétant