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DU DÉGRAISSEUR.

unie, y laissent des empreintes qu’il est très-aisé de distinguer à l’œil.

C’est pour éviter cet inconvénient, surtout sur les tissus de soie et de laine, qu’on est dans l’usage de les faire délustrer avant de les exposer à la pluie.

Dans ce cas, en appliquant l’eau sur toute la surface, on enlève une grande partie de la matière qui donne le lustre, et on prévient l’inconvénient des taches partielles que forment les gouttes de pluie inégalement réparties. On sacrifie alors, à-la-vérité, une partie du brillant et du corps de l’étoffe, mais on conserve à toute la surface le même ton de couleur.

Dans cette opération du délustrage ou dégommage, on donne à l’étoffe beaucoup plus de souplesse ; et, à l’aide de la brosse et des presses, on rend au tissu presque tout le poli et l’uni primitifs.