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pour but les travaux sur le fer et l’acier ; l’autre, les travaux sur le bois ; et le troisième, la construction des instruments de physique ou de précision. J’aurais appelé dans ces ateliers les trois artistes les plus distingués dans ces parties, et je n’eusse exigé d’autre rétribution que de prendre leurs ouvriers parmi les élèves sortant des écoles de Châlons ou d’Angers. Ces élèves auraient en outre reçu par semaine une leçon de chimie et une de mécanique appliquées aux arts. La durée du séjour de ces élèves dans le Conservatoire eût été au moins de deux ans.

La célèbre faculté de médecine de Montpellier, la plus ancienne de l’Europe, venait d’être placée dans les bâtiments de l’évêché, mais on n’avait pris aucune disposition convenable pour l’y établir. Je crus devoir m’occuper de cette école et fournir aux moyens d’instruction tout ce que réclamait la science.

J’envoyai donc à Montpellier M. Lagardète, habile architecte de Paris, qui me soumit des plans dont j’ordonnai l’exécution.

On bâtit un superbe amphithéâtre pour l’anatomie ; on appropria la chapelle à une salle d’examen et de réception, qu’on orna du buste antique d’Hippocrate et de ceux d’Esculape et de la déesse Hygie, que j’envoyai de Paris.

Je composai à cette école une bibliothèque de