Page:Chaptal - Mes souvenirs sur Napoléon.djvu/88

Cette page a été validée par deux contributeurs.

celui de l’Observatoire, où se donnent des leçons d’astronomie, etc. Nous ne parlons pas de ceux de médecine, de pharmacie, de droit, de dessin, de peinture, de gravure, de langues orientales, etc.

L’étendue des découvertes, et les développements qu’ont reçus les sciences naturelles et expérimentales, ont successivement exigé des emplacements plus spacieux. L’affluence des auditeurs, qui pour certains cours s’élèvent à douze cents et deux mille, a forcé à construire partout d’immenses amphithéâtres ; l’enseignement des différentes parties de l’histoire naturelle n’a paru devoir être profitable qu’autant qu’on pourrait le donner au milieu de collections, qui présentassent au naturel les objets dont on s’occupait.

Cependant, presque partout les collections sont réunies dans des espaces trop étroits : le Collège de France, le plus ancien de nos établissements d’instruction publique, n’a reçu que peu de changements depuis François Ier, qui l’a fondé, quoiqu’on y ait ajouté l’enseignement de plusieurs sciences. J’ai voulu réunir aux bâtiments actuels ceux du collège qui leur est contigu. J’avais arrêté le plan et commencé les travaux, mais ce projet a été abandonné du jour où j’ai quitté le ministère, et je n’ai pu disposer dans l’ancien local que quelques salles provisoires pour l’enseignement de la chimie, de la physique, etc.