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une boulangerie dans laquelle on confectionnerait, par ses soins et sous ses yeux, seize mille kilogrammes de pain par jour. L’établissement fut formé. Des marchés sont passés aux enchères, chaque année, à des marchands de farine, pour la fourniture de farines de qualités convenues. La surveillance la plus active règne dans toutes les opérations de la fabrication du pain, et, par ce moyen, l’administration économise par an quatre-vingt mille francs sur les prix de la régie et celui des boulangers, et le pain est toujours de première qualité.

L’administration a toujours en réserve trente mille quintaux métriques de blé pour parer à une année de disette et ne pas concourir avec le particulier pour s’approvisionner sur les marchés publics à ces époques désastreuses.

Le Conseil général a cru devoir encore établir une pharmacie centrale dans laquelle on prépare tous les remèdes simples et composés qui sont employés dans les hôpitaux et hospices de Paris. On n’épargne rien pour se procurer les matières de première qualité, et les pharmaciens les plus instruits dirigent et surveillent toutes les opérations de laboratoire.

L’économie est telle que les prix des remèdes chimiques sont au-dessous des prix courants chez les apothicaires d’environ les quatre cinquièmes. Cette