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teurs leurs ancêtres, etc., etc. Je répondis que ces observations étaient applicables aux Hôtels-Dieu dans les villes où il n’y avait qu’un hôpital, mais qu’à Paris, où il existait six à huit hôpitaux, et plusieurs dans lesquels on n’admettait que des maladies spéciales, ces observations n’avaient aucun fondement.

Le lendemain, les fous furent transférés à Charenton et à Bicêtre. Des médecins furent placés à la porte de l’Hôtel-Dieu pour examiner les malades qui se présentaient, et, peu de temps après, il fut affecté un hôpital spécial pour y traiter les maladies des enfants. La population de l’Hôtel-Dieu a été réduite, par cette seule réforme, entre six à huit cents malades ; tous les lits n’ont jamais été occupés depuis cette époque, et l’on n’a plus à gémir sur l’état misérable dans lequel se trouvait le premier hôpital de Paris.

C’était peu que d’opérer ces premiers changements ; il fallait régénérer l’administration économique et la confier à des hommes honnêtes, probes, bienfaisants, éclairés, pour qui la charité fût un devoir et un sentiment, et dont les soins n’eussent d’autre dédommagement que le bien qu’ils faisaient.

Je formai donc, sous le nom de Conseil général de l’administration des hospices et hôpitaux de Paris, une réunion de douze des plus capables et