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Je me livrai aux soins de mon ministère avec un zèle et un courage qui ne se sont pas démentis un seul instant. Je crois avoir fait quelque bien. Du moins, ma conscience et l’opinion publique me rendent ce témoignage.

Je conserve le doux souvenir d’avoir réorganisé les hôpitaux de Paris et amélioré le régime des prisons ; j’ai proposé et fait arrêter tous les plans d’embellissement de la ville de Paris ; j’ai créé un dépôt de 500,000 setiers de blé à Paris, pour mettre à l’abri du besoin une population qui n’est dangereuse que lorsqu’elle manque de pain.

Je réorganisai l’instruction publique et l’Institut, en supprimant tout ce que la Révolution avait introduit de dispositions contraires à l’intérêt des sciences et à l’indépendance des classes.

Enfin je me consacrai de toutes mes forces au relèvement du commerce, de l’industrie et de l’agriculture. Je me propose de donner sur ces différentes parties de mon ministère des développements qui montreront d’une façon plus complète les améliorations que j’ai pu y introduire.


Hôpitaux, hospices. — Les établissements de bienfaisance et d’humanité avaient ressenti les effets inévitables de la Révolution ; non seulement une grande partie de leurs revenus fixes avaient disparu, mais les religieuses charitables consacrées