qu’on avait préparés partout pour sa réception. On se refusait à croire qu’il eût passé incognito.
Arrivé à Rouen, je le trouvai dans son bain. C’était là son usage ; il prétendait, je l’ai dit ailleurs, que l’eau lui rendait les forces qu’il avait perdues par la fatigue. Aussi trouvait-il un bain préparé partout où il s’arrêtait.
Le lendemain, il entendit la messe de l’archevêque Cambacérès. Rentré dans son cabinet, il me fit appeler et me dit avec humeur : « Cet homme ne m’a pas fait les honneurs qu’on rend aux souverains, il ne m’a pas offert la patène à baiser : ce n’est pas que je ne me moque de sa patène, mais je veux qu’on rende à César ce qui appartient à César. » Rentré dans le salon, j’y trouvai l’archevêque, à qui je rapportai la plainte de Napoléon. Celui-ci me répondit qu’il avait fait tout ce que prescrivaient ses livres en pareil cas. Je transmis de suite cette réponse au premier Consul, qui s’en contenta, parce qu’il vit qu’il n’y avait pas de mauvaise intention. Il reçut