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« — Quels seraient vos moyens pour donner de l’eau à Paris ? »

« — Je vous en proposerai deux : le premier serait de construire trois pompes à feu de la force de quarante chevaux chacune, l’une au centre de Paris et les deux autres aux extrémités. La ville en ferait les frais, dont elle se couvrirait par une légère rétribution sur les habitants. Le second projet consisterait à amener la rivière de l’Ourcq à Paris : cette rivière, qui est à vingt-deux lieues, verse ses eaux dans la Marne, la Marne se vide dans la Seine, de sorte que l’Ourcq peut être aisément amenée au haut de la Villette, d’où ses eaux se répandraient dans Paris. »

« — J’adopte ce dernier projet ; envoyez chercher M. Gauthey[1] en rentrant chez vous, et dites-lui de placer demain cinq cents hommes à la Villette pour creuser le canal[2]. »

  1. Habile ingénieur des ponts et chaussées.
  2. Les choses n’allèrent pas tout à fait aussi vite, mais