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res, dont quelques-uns sont insérés dans les volumes de l’Académie des sciences, dans les Annales de chimie et dans le Journal de physique[1].

Les États de Languedoc avaient placé en moi une confiance entière ; j’exerçais auprès d’eux le ministère des arts et de l’agriculture ; ils me comblaient de faveurs et de gratifications ; mes propositions pour des améliorations de l’industrie étaient constamment accueillies ; et je vivais heureux de ma considération, des succès de mes établissements et de mon bonheur domestique.

Je publiai, au milieu de ces occupations, mes Éléments de chimie, en trois volumes in-8o. Je n’attachai à cet ouvrage que le mérite de pouvoir servir de guide à mes nombreux élèves, et je négligeai d’en envoyer aux libraires de Paris et de le faire annoncer ; mais quelle fut ma surprise lorsque je vis qu’on en demandait de toutes parts, et que toutes les nations se l’appropriaient par des traductions ! L’édition fut bientôt épuisée, et Déterville, libraire à Paris, me demanda d’en faire une seconde ; j’y consentis ; le succès fut le même. Déterville fait dater sa fortune de l’époque où mon ouvrage parut. Cette seconde édition fut suivie d’une troisième ; celle-ci, d’une quatrième, et, en

  1. Ces mémoires ont trait aux sujets les plus variés de médecine, d’histoire naturelle, d’agriculture, de physiologie, de chimie, de chimie appliquée et surtout d’économie politique.