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che. Je partis pour Rome, où je restai jusqu’à ce que Murat se fût exécuté.

« Sûr du succès sur ce point, je suis venu à Lyon pour m’emparer de l’armée qu’y commande Augereau et la faire marcher contre l’Empereur. Je suis en correspondance avec Metternich ; lui et les trois souverains attendent à Dijon l’issue de mon entreprise. La révolution sera courte. Nous avons organisé une régence sous la présidence de Marie-Louise. Nous avons arrêté nos proclamations au peuple français, nos lettres aux généraux. Tout est prêt. J’ai toujours abhorré l’Empereur. J’ai tenté trois ou quatre conspirations ; mais toutes ont échoué, parce que je n’ai pas eu d’armée pour les soutenir. Voilà pourquoi je viens m’emparer de celle de Lyon.

— Je suis sûr, lui dis-je, que vous échouerez encore. L’armée de Lyon est très dévouée à l’Empereur et n’a aucune confiance en Augereau. Mais je ne conçois pas le rôle que vous jouiez en Italie : vous correspondiez avec Metternich et l’Empereur.