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dû prendre, dans la Révolution, les nombreux individus de sa connaissance : il jugeait leur caractère, leurs opinions, leurs talents avec une telle vérité que Montalivet en était étonné. Enfin, il lui demanda avec intérêt des nouvelles d’une limonadière chez laquelle ils allaient souvent prendre du café. Sur la réponse que lui fit Montalivet que cette femme vivait encore, il lui dit : « Je crains bien de n’avoir pas payé exactement toutes les tasses de café que j’ai prises chez elle ; voilà cinquante louis que vous lui ferez passer de ma part. »