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porta cet esprit inquiet, frondeur et absolu qu’il avait manifesté jusque-là.

À l’école d’application de Valence, où il continuait ses études comme officier d’artillerie, il se fit bientôt distinguer par ses principes démocratiques et par la profondeur de ses connaissances dans son art, surtout par les vues nouvelles qu’il émettait et les changements qu’il proposait. Tous les officiers supérieurs le signalaient déjà comme un homme qui parviendrait à la première place du corps et surpasserait tout ce que l’arme de l’artillerie avait eu de plus célèbre. M. de Montalivet, qui l’avait beaucoup connu à Valence, m’a rapporté plusieurs fois ces faits.

L’application à ses devoirs et ses études sur son art ne l’empêchaient pas de s’occuper de politique, et, là-dessus comme sur tout le reste, il était absolu dans ses opinions. Un jour, il se trouva à dîner, à la campagne, avec plusieurs de ses camarades ; une question s’engagea entre eux sur les pouvoirs d’une représentation nationale, et une discussion très vive eut lieu à ce