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térieur reçoit une médaille en récompense de ses services pour la propagation de la vaccine aux environs de Chanteloup. Il aimait à rappeler ce fait ; il n’en parlait qu’avec une sorte de vanité.

Son fils n’apparaissait presque jamais à Chanteloup. Chaptal lui avait cédé ses établissements, situés aux Ternes, près de Paris. Lui-même avait abandonné définitivement, à partir du moment où il devint ministre, la carrière des recherches scientifiques. Son goût de plus en plus dominant le conduisait dans la voie des applications de la chimie aux arts, ce qui est une étude toute particulière. C’est la raison qu’il donne dans ses notes ; il en donne encore une autre : « La chimie a poussé si loin ses analyses, les appareils se sont tellement perfectionnés, que cette science s’est renouvelée et qu’elle exige des soins minutieux, des travaux difficiles et une habitude de recherche et de manutention qu’on n’obtient que par une longue pratique. »

La présence de Chaptal à Chanteloup, alors que son fils restait à Paris, nous a valu une correspondance qui s’étend de 1806 à 1821 et d’où j’ai déjà tiré plusieurs passages. Cette correspondance est principalement consacrée aux affaires de la fabrique et à celles qui concernent la distillerie ou l’usine à sucre de Chanteloup. On y trouve relativement peu de chose qui soit d’un intérêt général. Les crises commerciales sont un sujet qui revient