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pour les arts chimiques. Le consommateur qui, jadis, repoussait avec dédain presque tous les produits de nos fabriques, s’en pare aujourd’hui avec orgueil, et l’Europe les recherche avec empressement[1] ».

Lacépède, en recevant de Chaptal un exemplaire de sa Chimie, lui adresse ces paroles : « Il y a bien peu d’exemples d’un succès aussi rapide que celui qu’ont justement obtenu vos importants préceptes. Avant peu d’années, vous aurez produit des résultats bien nombreux et d’une bien grande utilité pour les propriétaires et pour notre patrie. Vous jouirez d’une gloire bien grande : celle d’avoir fait servir vos vastes connaissances en chimie au progrès de l’agriculture, du commerce et des manufactures. »

Ce n’est plus un mérite aujourd’hui, mais on voit par ce témoignage que c’en est un en 1807 que de faire servir la science au développement de la richesse publique.

La Société d’encouragement pour l’industrie nationale, que Chaptal avait fondée, dont il était président depuis l’origine, car on le réélisait chaque année à l’unanimité des suffrages, contribuait de plus en plus à la propagation de la science nouvelle au milieu de nos manufactures. « L’éclat de

  1. De l’industrie française, par Chaptal.