Page:Chaptal - Mes souvenirs sur Napoléon.djvu/101

Cette page a été validée par deux contributeurs.

livraisons forment deux volumes in-4o par année.

La Société ne reçoit aucun fonds du gouvernement. La souscription de trente-six francs par sociétaire, qui reçoit le Bulletin gratis, a fourni à toutes ses dépenses, et l’administration a régi jusqu’ici avec tant d’ordre que, depuis la création, elle a formé un capital de 312,000 francs (16 août 1824), ce qui assure son existence.

Je fus nommé président de la Société à l’époque de sa création, et, chaque année, j’ai été réélu, à l’unanimité, dans la séance générale où l’on renouvelle le bureau et les comités.

Pendant mon ministère, j’ai formé le projet de connaître enfin les richesses de la France et d’avoir une statistique générale de ses produits. J’organisai un bureau pour cet objet. Je donnai des instructions aux préfets[1] et leur adressai des modèles d’états qu’ils étaient tenus de remplir, et, en trois ou quatre ans, j’eus les statistiques complètes de vingt-cinq à trente départements, dont six ou sept furent imprimées. Les autres présentaient des lacunes qu’on devait remplir avec le temps.

Ce beau travail a été continué par mes successeurs, et, jusqu’en 1812, pendant une période de douze ans, on n’a pas discontinué d’envoyer au ministère les états de toutes les espèces de récoltes,

  1. Circulaire du 15 germinal an IX.