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blancheur, au sucre terré ou à de la belle cassonade. Alors on fond le sucre et on le travaille à la chaudière avec le sang de bœuf. On termine l’opération, ou en le terrant, ou en l’alcoholisant ; mais on a observé que, par le dernier de ces moyens, le sucre conservait un coup d’œil plus mat que par le premier, et qu’il était un peu plus friable.

Les pains de sucre alcoolisés conservent de l’odeur pendant quelque temps ; mais cette odeur disparaît par le séjour des pains à l’étuve, et même par la simple exposition au grand air.

Il est nécessaire d’employer l’alcool concentré à 36 degrés ; lorsqu’il est plus faible, il dissout une portion de sucre.

La totalité de l’alcohol n’est pas perdue : il suffit de le distiller pour le dépouiller de la mélasse qu’il a entraînée ; et alors on peut le faire servir de nouveau.

Le raffinage par l’alcool est trop dispendieux lorsque cette liqueur a un haut prix dans le commerce pour qu’on puisse en faire la base de cette opération. Quelque attention qu’on apporte dans ce procédé, il y a constamment presque la moitié de l’alcohol de perdu. La méthode qu’on suit dans les raffineries est préférable ; mais il faut avoir le soin de laisser bien