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rop de betterave. Du moment qu’on a reconnu l’effet du charbon animal sur le suc de la betterave, on a abandonné le procédé par l’évaporation lente, et on a cuit les sirops de betterave avec la même facilité que ceux de la canne. Par ce moyen on termine l’opération en un jour. Ce dernier procédé est à-la-fois plus économique et plus prompt.

Art. Ier. De l’Épluchement des Betteraves.

Les betteraves qu’on transporte des champs sont plus ou moins chargées de terre, leur surface est plus ou moins couverte de radicules ; et, avant de les travailler, il faut les débarrasser de tous ces objets, et couper le collet, qui ne contient pas sensiblement de sucre. Dans quelques fabriques, l’on enlève la terre par des lavages, et on coupe les radicules et le collet avec des couteaux ; mais le lavage est long et dispendieux ; il exige une grande quantité d’eau, et l’opération est difficile pendant les froids rigoureux de l’hiver[1].

  1. Pour procéder économiquement au lavage des betteraves, on en met 100 à 140 livres dans un cylindre dont le contour est en gros fil de fer ; la moitié du cylindre