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de râpes mues à la main par le moyen d’un manège ; les meilleures de ces râpes sont celles à cylindre, armés, à leur surface, de lames dentées ; on imprime à ces cylindres un mouvement si rapide, à l’aide de l’engrenage, qu’ils font environ quatre cents révolutions sur eux-mêmes par minute ; on présente la betterave à la circonférence, elle est déchirée et réduite en pulpe en un instant.

Deux de ces râpes, mues par le même manège et servies par trois femmes et deux enfans ; peuvent suffire à une exploitation journalière de dix milliers pesant de betteraves, en opérant deux heures le matin, de cinq à sept, et deux heures, depuis onze jusqu’à une heure après midi. Il est rare qu’on soit obligé d’employer deux heures et demie pour chaque opération.

Immédiatement après que l’opération de la râpe est terminée, les personnes qui y sont employées s’occupent à nettoyer les râpes, à les laver et à transporter, tout autour des râpes, les cinq milliers de betteraves qui doivent servir à une seconde opération.

Pour que la pulpe soit de bonne qualité, il faut qu’elle ne présente qu’une pâte molle, sans mélange de parties de betteraves non broyées ;