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DE LA TEINTURE.

que je présenterai encore ici quelques observations, tant sur les divers moyens de traiter avec l’ouvrier, que sur l’importance de la manipulation dans une teinture.

J’ai vu traiter avec les ouvriers de deux ou trois manières différentes : les uns conviennent avec les ouvriers d’un salaire déterminé par jour, par mois ou par année ; les autres traitent à forfait avec eux, et stipulent un prix quelconque pour chaque partie de coton ; d’autres enfin ne tiennent compte à l’ouvrier que de ses journées de travail effectif. Ce dernier mode est le plus mauvais de tous, en ce que souvent l’état inconstant du ciel ne permet de se livrer au travail que quelques heures par jour, par rapport au besoin où l’on est de sécher à l’étendage ; cependant ces quelques heures sont un temps précieux et irréparable, soit pour aérer des cotons qui s’échauffent, soit pour terminer une dessiccation commencée. D’ailleurs l’ouvrier, incertain d’un salaire qui

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