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L’ART

poudre et dans des tonneaux ; et c’est sous cette forme que l’achètent les teinturiers en laine, qui l’emploient en petite quantité : mais, dans les teintures en coton, où la consommation est énorme, on préfère de l’acheter en racine, parce qu’on juge plus facilement de sa qualité, et que, d’ailleurs, l’établissement d’une usine pour la broyer devient économique, par rapport à la quantité qu’on en consomme.

La garance de Chypre et celle de Barbarie, qu’on préfère dans quelques opérations des arts, ne m’ont pas paru présenter de grands avantages pour la teinture en coton. Celle de Barbarie, qui est en très-grosses racines, m’a fourni constamment des couleurs plus pâles que celle de Provence. Celle de Chypre, qui est plus grasse et presque pâteuse, donne des couleurs plus nourries et plus vives ; mais la différence de la couleur ne répond pas à la disproportion du prix. J’ai éprouvé que les garances étrangères ne produisoient au-