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DE LA TEINTURE.


La soude exige un local particulier.

L’huile et le savon peuvent être renfermés dans le même lieu.

La garance, le sumach, la noix de galle et la soude ne s’emploient qu’en poudre, ce qui suppose une mécanique quelconque pour écraser et broyer ces matières.

On connoît deux moyens, dans les fabriques, pour broyer ou pulvériser ces substances : la meule et le bocard. La meule a l’inconvénient d’exiger un plus fort degré de siccité dans la garance : le bocard occasionne une plus grande volatilisation, et conséquemment une plus grande perte.

Ces deux mécanismes sont mis en jeu par l’eau ou par la force d’un cheval : le premier moteur est plus économique et plus égal ; le second a l’avantage de pouvoir être établi par-tout, et, par conséquent, de pouvoir être placé dans le lieu le plus convenable de l’atelier.

Les pilons du bocard sont armés de couteaux de fer qui, en tombant dans