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DE LA TEINTURE.

tons engallés prennent une couleur noire dans le mordant, il est presque impossible de juger des nuances, et de s’assurer que toutes les parties sont également chargées ; ce qui livre presqu’au hasard la suite des opérations.

On a essayé de mettre la dissolution de fer dans le bain de garance, d’en imprégner le coton avant de le passer aux huiles, etc. mais je n’ai rien trouvé de plus avantageux que ce que j’ai décrit ; et, en conseillant de laver et de garancer le coton en sortant du mordant, je crois avoir résolu le problème si difficile, de donner au violet et à ses nuances une couleur à-la-fois brillante et bien unie.

Lorsqu’on laisse pendant long-temps à l’air le coton qu’on vient de passer au mordant, il s’y fonce et se colore de plus en plus ; et, si on le fait sécher, la partie immédiatement exposée à l’air se colore plus fortement que celle qui est au-dessous, de sorte qu’il y a deux nuances et divers degrés d’oxidation dans le même

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