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DE LA TEINTURE.

reste graisseux et très-pesant : on peut en exprimer l’huile par la seule pression, et tous les papiers dans lesquels on l’enveloppe en restent imprégnés.

On varie beaucoup également sur la force des lessives : j’ai connu des teinturiers qui en employoient de si fortes, que la peau des mains des ouvriers en étoit altérée. J’ai vu des lessives portées à 12 degrés ; mais je me suis convaincu que ces fortes lessives n’étoient pas profitables, et même que la couleur n’avoit plus le moelleux ni le velouté qu’on peut donner en employant des lessives moins fortes.

Pour bien juger de la force qu’il convient de donner aux lessives, il suffit de se rappeler que les lessives n’ont d’autre but que de délayer l’huile, afin de la porter plus facilement dans le tissu, et que, par conséquent, des eaux de lessive, depuis un jusqu’à quatre degrés, sont plus que suffisantes.

On peut encore juger aisément de la quantité d’huile qu’il faut employer, en