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L’ART

huile, en versant environ 300 livres (15 myriagrammes) de lessive à un degré sur le peu de résidu de la première huile qui peut rester dans la jarre, et en y mêlant 16 livres (8 kilogrammes) de nouvelle huile.

On passe le coton, avec le même soin, dans cette seconde huile. On le sèche : on lui donne successivement deux lessives un peu plus fortes que les deux de la première huile. Dès qu’on a donné ces deux huiles et les lessives qui leur succèdent, on dispose le coton à recevoir les mordans par un bon lavage. À cet effet, on plonge le coton dans une eau tranquille, et on l’y foule doucement avec les pieds nus jusqu’à ce qu’il ne s’élève plus à la surface. En cet état, l’ouvrier le soulève et le dépose sur les bords du bassin où se fait le lavage ; il le prend ensuite mateau à mateau, et le plonge sous l’eau, où il l’agite pendant quelque temps. Il le reporte encore sur les bords du bassin, et, lorsqu’il a opéré de cette manière sur