du volume de la goutte, de la température de l’atmosphère, des dimensions des vases, etc.
En 1772, cet objet important fut repris par deux physiciens habiles, Borie et Poujet de Cette ; ils ont fait connoître et adopter, par le commerce de Languedoc, un pèse-liqueur auquel ils ont adapté un thermomètre dont les divers degrés indiquent, à chaque instant, les corrections que doit apporter, dans la graduation du pèse-liqueur, la température très-variable de l’atmosphère.
À l’aide de ce pèse-liqueur, non seulement on juge du degré de spirituosité, mais on ramène l’eau-de-vie à tel degré qu’on peut desirer. À cet effet, on a des poids de diverse pesanteur : le plus pesant est marqué preuve de Hollande ; le plus léger, trois-sept : ainsi, si l’on visse à l’extrémité inférieure de la tige de l’aréomètre le poids preuve de Hollande, et qu’on plonge l’instrument dans une liqueur trois-sept, s’enfonce beaucoup trop ; mais on le ramènera au niveau preuve de Hollande, en y ajoutant quatre septièmes d’eau.
Si on visse, au contraire, le poids trois-sept, et qu’on plonge l’aréomètre dans un liqueur preuve de Hollande, il s’élèvera dans la liqueur au-dessus de ce dernier terme, et on le ramènera aisément à ce degré, en y ajoutant de l’alkool plus spiritueux.