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Essai

tion de fourneau bien entendue, et qui en dérivoient. Je me suis assuré, par la suite, qu’on obtenoit un plus grand effet encore en supprimant le réfrigérant. Il y a d’ailleurs plus d’économie et moins d’embarras dans le service.

D’après cela, j’ai pensé que le grand art de condenser les vapeurs se bornoit à agrandir le bec du chapiteau, et à rafraîchir avec soin l’eau du serpentin. Par ce moyen, les vapeurs s’échappent de l’alambic avec d’autant plus de facilité, qu’elles sont appelées dans le serpentin par la prompte condensation de celles qui les ont précédées.

Ces divers degrés de perfection ont commencé à être introduits dans le Languedoc, il a douze à quinze ans. Les frères Argand ont puissamment contribué à les faire adopter ; les premiers, ils ont formé des établissemens d’après ces principes ; et on a obtenu une telle économie dans le tems et le combustible, qu’on l’évalue aux quatre cinquièmes, d’après les résultats des expériences comparées qui ont été faites.

J’ai dirigé moi-même plusieurs établissemens du même genre ; et d’après ces mêmes principes. Je crois qu’il est difficile de porter plus loin la perfection, et il est à desirer que ces méthodes de distillation deviennent générales.

Mais c’est encore moins à la forme de l’appareil, qu’à la construction du foyer et à la sage conduite